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L'envol- Critique #1

Publié le par Un Panda Solitaire

L'envol- Critique #1

Frenenqer Paje, à peine dix-sept ans, a déjà vécu dans plein de pays. La seule constante est la main de fer de son père qui l’éduque avec une sévérité qui confine parfois à la cruauté. Un jour en se promenant en famille au souk, la jeune fille ose : elle exige de ramener chez elle un chat en piteux état. Avec cette rébellion en apparence anodine, Frenenqer avance d’un pas sur le chemin de l’indépendance, sachant que chaque tentative pour s’émanciper de l’autorité de son père, sera punie. Si un combat s’engage alors entre père et fille, Frenenqer se bat aussi contre elle-même : comment vouloir la liberté quand on est habituée à obéir et à être surveillée chaque minute de sa vie ? Car être libre, c’est précisément ce que lui propose Sangris, le chat qu’elle a sauvé et qui s’est transformé en jeune homme aux ailes magiques. Pas de famille, pas d’attachement, pas de règles, lui dit-il à chaque fois qu’il l’emmène sur son dos découvrir des lieux du monde qu’ils choisissent ensemble. Mais Frenenqer est-elle prête à s’émanciper à ce point ?

Le Panda est de retour pour une critique de L'Envol, de Rinsai Rossetti ! Ce livre à été publiée en 2013 chez les éditions Albin MIchel.

Pour tous vous dire, pour moi c'est un roman d'amour. Il y a un léger fond de fantastique mais sans plus. Non, c'est vraiment, je pense, l'amour qui est au coeur du sujet, ainsi qu'en fond, le dur combat entre une jeune fille voulant plus de liberté et son père. Étrangement, sous cet aspect, ce roman rappel un peu celui de Bazin, Vipère au Poing. Le combat est quasi le même, seule les caractères des personnages principaux et les techniques d'intimidation de leurs géniteurs diffèrent. Si Jean Rezeau fait tout pour causer du tort à sa mère, Frenenqer, elle, se place purement et simplement dans le rôle de la victime.

J'ai beaucoup aimé ce livre, mais j'ai tous de même quelque critiques a faire (ben oui, sinon ce ne serait pas marrant).

Tous d'abord, un petit bémol sur le résumé, que vous pouvez lire ci-dessus. Je comprend que l'attirance qu'elle éprouve pour Sangris ne soit pas mentionné, pour faire une surprise au lecteur (surprise que je viens de gâcher si vous n'avez pas lu le livre), mais pourquoi le fait principal, à savoir que Sangris possède des ailes, est-il autant minimisé ? Sachant que le plus grand fantasme de Frenenqer est de posséder des ailes, Sangris apparait comme une solution de remplacement. Le roman tourne entièrement autour de ce fait: Sangris a des ailes et en profite pour faire visiter des endroits partout dans le monde à Frenenqer. D'ailleurs les descriptions sont juste magnifique, très bien faites, rien à redire.

Deuxième petit bémol, les personnages. En dehors de Frenenqer, que je trouve attachante, les personnages du livres sont... Vides. Sangris ne semble vivre qu'à travers Frenenqer, Anju, sa meilleur amie, n'a pour ainsi dire, aucune personnalité, la mère de Frenenqer doit dire trois phrases à tous casser dans le livre et ne sors jamais de son rôle d'épouse soumise, et le père n'a pour trait caractéristique que la cruauté et le besoin de tout contrôler.

A part ça, ce roman est une réussite ! Je tiens spécialement à féliciter l'auteur pour avoir réussi à tenir 313 pages sans révéler le nom du père. Dommage que nous n'ayons pas un description plus détailler du physique du père.

Ma phrase préférée du livre :

"Vivre dans un lieu où l'on étouffe... Est-ce si différent, vraiment,que de se jeter du haut d'une falaise ? C'est plus long, rien de plus. J'ai le temps de vivre ma vie avant de m'écraser au sol."

A la revoyure !

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